Le filtre de durée n’est toujours pas proposé par Netflix… Heureusement, “Télérama” est là! Du méconnu “Les Berkman se séparent” au sublime “Tombeau des lucioles”, une sélection de vingt (très) bons films qui ne dépassent pas l’heure et demie, disponibles sur la plateforme.
Par Macha Dussart
Publié le 22 octobre 2024 à 12h36
Mis à jour le 22 octobre 2024 à 14h17
- Partage
- X (ex Twitter)
- Envoyer par email
- Copier le lien
Quatre-vingt-dix minutes, pas plus! Après une rude journée de boulot, un tunnel du soir avec les enfants, ou la fin d’un week-end éprouvant, on aimerait bien se caler devant une bonne comédie, ou un bon drame, voire un bon thriller, mais que ça ne dure pas deux ou trois heures, parce que là, vraiment, vous n’avez plus le temps. Télérama pense à vous et propose une nouvelle sélection de films d’une heure trente maximum, pour passer votre soirée devant un très bon film, et pas devant l’écran d’accueil de Netflix, à scroller pendant une heure et demie, ou plus…
Et, si vous avez plus de temps, vous pouvez aussi découvrir l’ensemble des films notés par la rédaction, non seulement sur Netflix, mais aussi sur Arte.tv, Canal+et les autres plateformes de streaming, qu’elles soient payantes ou gratuites, via notre service Plateformes.
Qui gardera le chat?: “Les Berkman se séparent”
Premier film de Noah Baumbach. Chronique subtile, amère et attachante d’un divorce dans le New York des années1980. Les parents se déchirent, les enfants trinquent. Le réalisateur parvient à montrer ce drame ordinaire, formidablement interprété, avec une éblouissante justesse.
Lire notre critique
“Les Berkman se séparent”
Débilos: “Problemos”
Derniers survivants sur la Terre après une épidémie, les membres d’une communauté de zadistes ardéchoise ont le champ libre pour tout reconstruire. L’humour régressif assumé, parfois jusqu’au troisième degré, de cette fable frappadingue fait un bien fou.
Lire notre critique
“Problemos”
Garanti sans méchants: “Mon voisin Totoro”
Le génial Miyazaki nous offre un moment de douce fantaisie et de poésie pure. Totoro, gros nounours débonnaire, est le premier d’une série de créatures magiques, bienveillantes et généreusement poilues.
Lire notre critique
“Mon voisin Totoro”
Pour un flirt: “Lonely Planet”
Comme Les Dessous de la famille, ce film raconte une romance entre Laura Dern, écrivaine d’âge mûr, et Liam Hemsworth, un homme plus jeune et moins cultivé. Ici dans un Maroc de carte postale (un peu trop). Et avec des dialogues spirituels.
Lire notre critique
“Lonely Planet”
Bonheur à l’italienne: “Felicità”
En Bretagne, des parents très fantaisistes et une collégienne en herbe vivent une prérentrée imprévisible… L’inventivité mène ce film, qui raconte en accéléré les surprises de la vie et la quête du bonheur. Un ton enjoué et joueur, très séduisant. (Disponible jusqu’au 30octobre.)
Lire notre critique
“Felicità”
Au revoir les enfants: “Mon bébé”
La petite dernière va quitter le nid: comment Héloïse va-t-elle vivre ce cap difficile? Après LOL, Lisa Azuelos signait une nouvelle comédie pleine d’allant sur les rapports mère-fille, avec, surtout, une Sandrine Kiberlain hi-la-ran-te!
Lire notre critique
“Mon bébé”
Idiocratie: “Mandibules”
Deux simples d’esprit découvrent une mouche géante dans le coffre d’une voiture volée. L’un décide de la dresser. Pour certains, une fable absurde, surréaliste et troublante, où l’idiotie se fait solaire. Pour d’autres, c’est du n’importe quoi gratuit.
Lire la critique
“Mandibules”
Plongée en acné: “Les Beaux Gosses”
Premier film de l’auteur de BD Riad Sattouf: ses Beaux Gosses, collégiens aux prises avec leur libido, sont drôles et attachants. La puissance comique du film vient de l’humour avec lequel le jeune cinéaste observe la jeunesse, et l’interprétation impeccable de Vincent Lacoste et Anthony Sonigo.
Lire notre critique
“Les Beaux Gosses”
Chemin de croix: “Reste un peu”
Un objet de cinéma insolite, tendre et drôle que cette autofiction où Gad Elmaleh se convertit au catholicisme, interroge la foi et filme surtout son amour immodéré pour ses parents. Une comédie qui croit en la Vierge, en l’humour juif et en la famille.
Lire notre critique
“Reste un peu”
Tout est bon dans le cochon: “Porco Rosso”
Les aventures romanesques, humanistes et aériennes, d’un aviateur… à tête de cochon, dans l’Italie de l’entre-deux-guerres. Un superbe dessin animé, et l’un des chefs-d’œuvre les moins connus du génial réalisateur de Mon voisin Totoro et de Ponyo sur la falaise.
Lire notre critique
“Porco Rosso”
Bonus recette
Les spaghettis bolognaise comme dans “Porco Rosso” de Miyazaki
Et moi, et moi, et moi…: “ADN”
Maïwenn signe à nouveau un film au parfum d’autofiction, entre quête des origines et portrait d’un clan, autour de la figure d’un grand-père algérien, dont il faut faire le deuil. Un drame bouleversant.
Lire notre critique
“ADN”
La splendeur d’Anderson: “La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar”
Déjà auteur en2009 du trépidant Fantastic Mr. Fox, Wes Anderson revient à Roald Dahl en piochant cette fois dans un recueil de nouvelles pour adultes. Une adaptation malicieuse et fantasque, avec un Ralph Fiennes flegmatique à souhait.
Lire notre critique
“La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar”
Joyeux divorce: “Papa ou maman (1 &2)”
Florence et Vincent Leroy (Laurent Lafitte et Marina Foïs) divorcent et se déclarent la guerre pour ne pas avoir la garde de leurs enfants. Réjouissant jeu de massacre régressif, même si ça n’est pas aussi méchant que ça. Et une fois divorcés, ils se détestent encore plus: un portrait cynique et drôle de la famille progressiste en état de crise.
Lire notre critique
“Papa ou maman”
Sponsorisé par Eau Précieuse: “Ruby, l’ado kraken”
Entre chronique adolescente désopilante et film d’aventures spectaculaire, ce film d’animation est un objet hybride, bourré d’humour, en prise avec les tendances actuelles. En prime, un pied de nez malicieux à Ariel, la sirène Disney…
Lire notre critique
“Ruby, l’ado kraken”
His name is Bean, Mr. Bean: “Johnny English”
Oui, notre Mr. Bean se la joue super-agent secret. Il est aussi nul et gaffeur que 007 était sexy… Face à lui, un méchant réjouissant (Malkovich, royal!) et une jolie fille. Pas inoubliable, mais sympa pour les zygomatiques.
Lire notre critique
“Johnny English”
Quenard rafle la mise: “Cash”
Un jeune loser s’infiltre dans l’usine de parfum de la famille la plus riche de Chartres, pour la torpiller de l’intérieur. Ce premier film sympathique offre un bel écrin au talent irrésistible de l’acteur en pleine ascension.
Lire notre critique
“Cash”
Délicieusement toxique: “Venin”
Pour le dernier de ses quatre courts métrages tirés des nouvelles de Roald Dahl, Wes Anderson se frotte en virtuose à une intrigue plus sombre, au suspense très efficace, déjà adaptée par Alfred Hitchcock en1958.
Lire notre critique
“Venin”
Poulpe fiction: “La Sagesse de la pieuvre”
Documentaire animalier hors norme, cette «love story» entre une pieuvre et un plongeur a remporté l’Oscar du meilleur documentaire en2021. Une «poulpe fiction» hautement romanesque qui retrace, jour après jour, l’apprivoisement mutuel de l’homme et de l’animal. Sublime!
Lire notre critique
“La Sagesse de la pieuvre”
Sommet du septième art: “Le Tombeau des lucioles”
Le bombardement sur Kobe, un petit garçon qui veille sur sa sœur malade, des temps «morts» pour laisser vibrer la nature et la nuit où clignotent les lucioles, ces insectes qui symbolisent si tristement la fugacité de la vie. Un film d’animation d’une grande beauté tragique.
Lire notre critique
“Le Tombeau des lucioles”
BONUS STAND-UP: “Single Lady”
L’ode hilarante d’Ali Wong aux femmes quadra divorcées. Dans son nouveau spectacle, la reine du stand-up trash évoque ses deux années mouvementées de célibat après son divorce. Incroyablement cru et jouissif.
Lire notre critique
“Single Lady”
Dernière chance
Sur Netflix: dix (très) bons films à voir avant la fin du mois d’octobre
Comment trouver un bon film sur Netflix ou Canal+en moins de cinq minutes?
“Télérama” a la solution